Trio originaire de Newark, dans le New Jersey, les Lords of the Underground sont des monuments de la culture hip hop et du rap américain. Focus.
« Lord » : mot anglais du XVIe siècle qui signifie « seigneur ». Autant être clair, nos lords sont très loin des codes de l’aristocratie britannique. Pas de perruques, d’air pète-sec, ou de rhétorique alambiquée pour ces trois Américains. Rien de tout ça. Bien au contraire, Lords of the Underground ne fait pas les choses à demi-mot. Les mots, ils jouent avec, les mettent bout à bout pour qu’ils riment, pour qu’ils claquent en bouche. Et la recette fonctionne à la perfection. Des claques, ils en ont donné un certain nombre depuis le début des années 90, et ils continuent à en asséner à chacun de leurs shows énergiques.
Une formation mythique
Considéré par beaucoup comme l’un des piliers du « Golden Age of Hip Hop », Lords of the Underground a marqué la première partie des années 90 au fer rouge avec deux disques devenus des classiques de la culture hip hop : « Here come the Lords », et « Keeper of the funk ». Trois des singles du premier album – parmi lesquels le titre phare « Chief rocka » - se placent au sommet des charts hip hop : « Here come the Lords » devient disque de platine en quelques semaines.
Epaulés par les productions de Marley Marl et K-Def, les deux MCs Doitall et Mr Funke jouent avec les assonances des mots. Les beats sont rapides et nerveux pour un son sec, brut et « funky », bourré de breaks en tout genre. De quoi faire irrémédiablement hocher les têtes de haut en bas, tel un signe d’approbation. Après s’être séparé en 1994 avant de se reformer en 1999, le groupe continue d’enflammer les scènes du monde entier avec des shows dynamiques au possible, et ce plus de 20 ans après la naissance du trio. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs du genre.
Matthieu Bescond
En concert le samedi 28 juin à 23h dans l’amphithéâtre du Fort Carré – Antibes.